Vous êtes saisi d’une envie folle d’aller admirer des squelettes du mésozoïque ? Vous éprouvez un brusque besoin de vous promener au milieu des plantes exotiques et des animaux vivants ? Grands ou petits, adultes ou enfants, connaisseurs ou profanes, le Musée d’histoire naturelle de Paris vous accueille tous, indifféremment, le temps d’une expérience extraordinaire au cœur du plus beau et du plus riche des arts : le vivant.
Retour à la nature
Celui qui n’a jamais parcouru les allées d’un Muséum d’histoire naturelle, à New York, Berlin, Londres ou ailleurs, n’a pas idée du bonheur qu’il y a à se promener entre ces merveilleux spécimens empaillés qui semblent vous scruter du coin de l’œil, et ces gigantesques squelettes fossilisés témoignant d’une ère lointaine où l’Homme n’était encore qu’un vague projet dans les replis de l’évolution.
Le Musée d’histoire naturelle de Paris propose cette expérience, et bien plus encore. Pénétrer dans ce domaine situé dans le 5e arrondissement, c’est se laisser happer par un monde extraordinaire dans lequel le temps n’a plus cours. Entre faune et flore, toutes les formes du vivant se mêlent pour vous offrir un voyage à travers les grandes ères de la fabrication de la vie terrestre.
Quand le musée m’amuse
Le Musée d’histoire naturelle de Paris (ou Muséum national d’histoire naturelle, MNHN pour les intimes) fut l’un des premiers établissements de ce type à voir le jour, avec celui de Londres. Ses quelques 2 000 employés se regroupent autour d’un objectif essentiel : veiller à la recherche et à la diffusion de la culture scientifique naturaliste.
Dans l’appellation Muséum d’histoire naturelle, il y a « histoire naturelle ». Le premier terme renvoie à l’histoire de l’évolution de la planète, depuis la paléontologie jusqu’à l’émergence de la lignée humaine. Quant au second mot, il fait référence à toute la biodiversité que la Terre brasse dans sa vaste générosité. Le tout est enrobé dans une bonne dose de pédagogie.
Placé sous la tutelle des ministères de l’Enseignement supérieur et de la recherche ; et de l’Environnement, le MNHN est en charge de plusieurs missions :
- La diffusion de la culture scientifique naturaliste auprès du public ;
- La recherche dans ce domaine, forte de 450 chercheurs ;
- La conservation des collections, comprenant quelques 65 millions d’articles et des espèces vivantes ;
- L’expertise scientifique ;
- L’enseignement et la formation (il est possible d’y suivre des cours de Master et d’y poursuivre un Doctorat).
Le Musée d’histoire naturelle de Paris façon puzzle
S’il a son siège au jardin des Plantes, dans le 5e arrondissement, entre les universités de Jussieu et de Censier, le Musée d’histoire naturelle de Paris se divise en 4 sites éparpillés dans la capitale. Outre cette spécificité, unique dans le monde, ces sites sont aussi, pour la plupart, multifonctionnels. Les voici dans le détail :
- Le bâtiment principal au jardin des Plantes
- Le jardin lui-même
- Les Grandes Serres du jardin des Plantes
- La Ménagerie du jardin
- Le cabinet d’Histoire du jardin
- La Grande Galerie de l’évolution
- La Galerie de Botanique
- La Galerie de Minéralogie et de Géologie
- La Galerie d’Anatomie comparée et de Paléontologie
- La Galerie des enfants
- L’Institut de Paléontologie humaine
- Le Musée de l’Homme
- Le Parc Zoologique de Paris (situé dans le bois de Vincennes)
Cette page propose d’effectuer une visite virtuelle des principales galeries du MNHN. En plus de ces 4 sites parisiens, le Musée national compte 9 autres annexes situées dans toute la France.
Toutefois, cette diversité n’a pas que des avantages. Le Muséum fait face à des coûts d’entretien très importants, que les entrées payantes ne parviennent pas à couvrir complètement. Les budgets dévolus à l’entretien et à la mise aux normes sont tellement élevés, que certains sites ont dû être abandonnés au fil du temps : ainsi, la galerie d’entomologie a été fermée en 1996.
Même le Musée d’histoire naturelle de Paris a une histoire
Et celle-ci est extrêmement riche, puisque le MNHN a été fondé en juin 1793 par décret de la Convention, sur le site du Jardin royal des Plantes médicinales qui lui-même datait du XVIIe siècle. Dès le début du XIXe siècle, l’étude de la vie animale prend l’avantage sur les plantes ; elle s’appuie sur la ménagerie créée en 1793 également.
Le Musée d’histoire naturelle de Paris devient rapidement le lieu d’avancées majeures dans le domaine de la science naturaliste. Quelques décennies avant la publication de l’ouvrage de Charles Darwin, De l’origine des espèces, les chercheurs du Muséum parlent d’une transformation progressive des espèces au fil du temps.
D’autres théories et découvertes suivent, et des disciplines nouvelles sont fondées : l’anatomie comparée, la paléontologie, les lois de la génétique, la mise au jour de la radioactivité etc. Quant aux collections, elles sont augmentées au fil des décennies grâce aux voyages d’exploration : Bonaparte en Égypte, Humboldt en Amérique du Sud et bien d’autres.
Parmi les grands scientifiques qui ont collaboré aux progrès du Muséum, dont la plupart furent membres de l’Académie des sciences ou de l’Académie de médecine, notons la présence de :
- Étienne Geoffroy Saint-Hilaire
- Georges Cuvier
- Charles Naudin
- Gregor Mendel
- Henri Becquerel
- Lacépède
- Gay-Lussac
- Claude Bernard
À vous, désormais, de poursuivre la riche histoire du Muséum en faisant résonner vos pas dans la Grande Galerie de l’évolution, en compagnie des loups des steppes et des mammouths ! Et si jamais les tarifs d’entrée vous font hésiter, jetez un œil régulièrement sur les bons plans d’Internet pour trouver des réductions avantageuses.
Cette vidéo révélant quelques merveilles du Musée d’histoire naturelle de Paris devrait achever de vous convaincre !
