Vieux rêve de l’homme, qui depuis quelques décennies ne se contente plus du désir d’être un oiseau, mais souhaite désormais s’envoler directement dans le cours même de sa vie quotidienne, entre sa villa et son bureau, la voiture volante est peut-être en passe de devenir une réalité !
De la voiture-avion à la voiture-hélicoptère
Il y a de cela six ans, une société américaine faisait le buzz en présentant au public son modèle testé de voiture ailée, Terrafugia Transition, et promettait de la faire arriver sur le marché environ trois ans plus tard. C’était phénoménal, mais c’était aussi compter sans un problème de taille : celui des distances dégagées nécessaires pour l’atterrissage et le décollage de la voiture. Les utilisateurs auraient en effet été contraints de se rendre dans une infrastructure spécialisée de type aéroport à chaque transformation du véhicule, ce qui en réduisait considérablement l’attrait pour ce modèle de voiture volante.
C’est donc dorénavant à un modèle de voiture-hélicoptère, permettant de décoller et d’atterrir verticalement grâce à des hélices, que réfléchissent activement nos chercheurs futuristes américains : La TF-X, dont ils prévoient la commercialisation à l’horizon d’une dizaine d’années. Bien qu’elle n’existe encore qu’à l’état de modélisation informatique, on sait déjà qu’elle devrait atteindre les 320km/h et jouir d’une autonomie d’environ 800km. AutoPlus vous en dit davantage.
La voiture volante vu par les slovaques
Pendant ce temps-là, une société slovaque crée la surprise en présentant à Monaco son propre modèle de voiture volante, baptisé « aéromobil », qui a réussi son vol d’essai en 2014 et dont les constructeurs voudraient promettre la mise sur le marché pour 2017. Il s’agit bien là d’un modèle de voiture ailée, mais le PDG de la société slovaque avance une solution pratique pour solutionner le problème de la piste d’envol : il suffirait de créer une voie supplémentaire sur les autoroutes, ou d’aménager les stations service à cet effet.
Le monde reste toutefois assez sceptique sur l’évolution afférente de la législation, quand l’engin magique ne concerne nécessairement qu’un marché de niche et exige la possession d’une licence de pilotage (l’aéromobile à l’achat avoisinera les « quelques centaines de milliers d’euros »).
Le drone de transport
Les Chinois de leur côté, par l’intermédiaire de l’entreprise Ehang, ne sont pas en reste et ont proposé au Salon des nouvelles technologies de Las Vegas (édition 2016), non pas un modèle de voiture volante mais plutôt un modèle de drone susceptible de transporter un passager. Se téléporter à 100km/heure par dessus les embouteillages serait en théorie possible sans piste de décollage, sans aucun brevet de pilotage ni aucune connaissance spécifique en aéronautique, dans la mesure où il s’agit d’une machine volante entièrement automatisée.
Mais il est difficile d’évaluer la réalité effective de cet effet d’annonce du responsable de l’entreprise qui promet une commercialisation pour 2016, ne serait-ce que parce qu’aucune loi au monde, même en Chine, ne permet encore de faire voler des êtres humains dans des drones.
Toujours est-il que le mythe partagé par toute une génération grâce au succès du film Retour vers le futur de voler librement, individuellement au volant de sa voiture, n’a jamais semblé aussi près de se concrétiser. Si les questions de coût (entre 300 et 800 000 euros à l’achat pour une voiture volante), de sécurité et de législation restent entières, une fenêtre a vraisemblablement été ouverte dans notre mur de l’imaginaire.
Ersatz proprement parisien, on parle même de voir dans quelques mois des « Sea Bubbles » – petits habitacles pouvant accueillir quatre personnes, inventés par le navigateur Alain Thébault célèbre pour son « hydroptère » – s’élever légèrement au-dessus de la Seine et désengorger ainsi la capitale tout en affichant une haute performance énergétique écologique !
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