Intolérance au gluten et maladie cœliaque : de quoi s’agit-il ?

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C’est une tendance que l’on voit fleurir dans les médias et sur un certain nombre de produits dans nos supermarchés : nous faisons la part belle au « sans gluten ». « Gluten free », voilà une notion dont on entend beaucoup parler : dans notre entourage, dans les revues, dans la publicité… Mais que savons-nous réellement (ou pas) au sujet du gluten ? À cette question beaucoup n’ont pas encore la réponse. Le but de cet article sera de lever le voile sur l’intolérance au gluten, médiatisée mais mal comprise.

Gluten : sa nature

Pour donner une définition concise : le gluten est un ensemble de protéines que l’on retrouve dans de nombreuses céréales. Avant de porter le nom que nous lui connaissons aujourd’hui, il était appelé « glutine ».

En lui-même, le gluten se divise en deux parties bien distinctes : les glutélines et les prolamines. Dans le cadre d’une intolérance au gluten (que nous évoquerons ensuite), ce sont les prolamines qui sont mises en cause. Ces prolamines, toxiques, constituent une grande famille qui se décline sur l’ensemble des céréales.

Le saviez-vous ? La teneur en gluten n’est pas la même d’une céréale à l’autre. Certaines présentent une teneur très élevée, comme le blé ou l’épeautre tandis que d’autres présentent des teneurs beaucoup plus faibles, telles que le riz ou le quinoa. Nous parlons ici de « taux de prolamines ».

Pour certains produits dits « sans gluten », on utilise pourtant des matières comme le riz. Ainsi, l’appellation « sans gluten » n’est pas vraiment exacte puisque des prolamines sont présentes.

Toutefois, la teneur est si infime que les intolérants au gluten peuvent tout à fait les consommer sans problème. Ainsi, pour être exact, dans la plupart des cas on ne devrait pas parler de « régime sans gluten » mais de régime à faible teneur en prolamine.

Se débarrasser du gluten ? Pas si simple. Cela signifierait bannir tout ce qui est à base de blé (froment), de seigle, d’orge et la quasi-totalité des céréales. Bien sûr, ces ingrédients entrent dans la composition d’une partie significative de nos denrées de tous les jours : biscuits, pâtisseries, pâtes, pizzas et pains entre bien d’autres.

Même les sauces peuvent aujourd’hui contenir du gluten : une bonne majorité d’entre elles étant épaissies avec de la farine…

En parlant du pain, justement, le gluten fait partie intégrante de son processus de production. Sans gluten, pas d’élasticité dans la pâte et pas de levée possible. D’ailleurs, plus la teneur en gluten est importante plus la pâte est élastique.

Toutefois, des solutions existent et des organismes se spécialisent dans la production de pain sans gluten. Nul besoin d’en acheter en grande surface : vous pouvez le réaliser vous-même en achetant simplement de la farine conçue à partie de céréales à faible teneur en prolamines.

Il est possible de réaliser du pain sans gluten à partir de farine de riz, de coco etc. À condition bien sûr de savoir où s’en procurer.

Trouver la farine sans gluten dont on a besoin n’est pas toujours évident, surtout quand on aime mélanger diverses farines pour aboutir au meilleur équilibre des saveurs. Vous pouvez toutefois trouver très facilement votre bonheur en vous tournant vers des épiceries fines en ligne, telles que Bien-Manger.com.

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Intolérance au gluten et maladie cœliaque

Dans la vie de tous les jours, nous entendons bien souvent parler d’intolérance au gluten. Sachez qu’il s’agit là d’une pathologie qui porte un nom scientifique : il s’agit de la maladie cœliaque.

Cette maladie se caractérise par une destruction de la paroi de l’intestin grêle et diverses réactions inflammatoires dues à la digestion du gluten. À cause de cela, les nutriments essentiels à l’organisme ne sont plus correctement absorbés.

Ce faisant, la personne intolérante au gluten observe bien vite un manque d’énergie au quotidien, accompagné d’une importante perte de poids.

Le saviez-vous ? Souvent, on confond l’intolérance au gluten avec l’allergie au gluten. Si l’allergie existe bel et bien, elle est bien plus rare que l’intolérance. Les personnes touchées par une allergie au gluten doivent redoubler de vigilance.

Beaucoup de personnes sont intolérantes au gluten mais il est difficile d’établir un diagnostic sans appel de cette pathologie. D’autant plus que le gluten ne produit pas nécessairement d’effets néfastes immédiatement après son ingestion.

Des suites de symptômes observés : perte d’énergie, diarrhées, maux de ventre, un professionnel de la santé pourra établir et diagnostiquer l’intolérance au gluten chez son patient.

Ainsi, la maladie cœliaque peut être détectée assez facilement et présente peu de risques immédiats pour la personne touchée. En revanche, elle aura un impact important sur le régime alimentaire qui demandera certainement quelques ajustements.

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