Technique d’emballage japonaise respectant une tradition vieille de l’ère Nara, au VIIIe siècle, le furoshiki se sert de tissus comme le coton, la soie ou le nylon afin de transporter des cadeaux ou des vêtements. Voyons ensemble sa particularité et pourquoi revenir à cette méthode à notre époque.
Furoshiki, quel est son intérêt ?
À l’origine, cette technique permettait de protéger les objets lorsque les Japonais se rendaient aux bains publics. Semblant surannée après la Seconde Guerre Mondiale, cette technique disparaît peu à peu face à l’avènement du sac plastique, mais réapparaît progressivement devant les encouragements du Ministère de l’environnement et des associations ayant à cœur la question environnementale. A l’heure où l’idéologie écologique est en plein essor avec l’envie du zéro déchet, les japonais ont relancé cette mode du Furosjiki qui ne laisse personne indifférent.
Depuis, l’on assiste à l’éclosion de nombreux sites sur Internet, faisant la promotion de cette technique, et où l’on peut voir de nombreux objets emballés à l’aide d’un foulard, insistant alors sur l’aspect traditionnel du furoshiki et sa vocation à l’éco-emballage.
Garant d’une méthode ancestrale et permettant de transporter en balluchon les objets les plus divers, banals, ou de précieux cadeaux valorisés d’autant plus par cet effort fait, cette technique nécessite néanmoins un carré de tissu long d’environ un mètre.
De plus, cette technique, présentée comme facile, ne requiert rien d’autre qu’un peu de dextérité, et ce joli foulard ou tissu aux motifs composites et aux couleurs bigarrées. Un schéma explicatif, facilement disponible sur la toile, permet d’apprendre cette technique, et de maîtriser les nœuds qui aboutissent à ces réalisations esthétiques.
De nombreuses méthodes d’emballages
Il existe ainsi 20 types de furoshiki différents, mais quatre nœuds sont dits « de base ». Étudions-les. Il y a, d’abord, le nœud de base qui n’exige que quatre mouvements, le nœud plat, le nœud en arc et le nœud en vache, tous facilement réalisés en quatre manœuvres.
Bien sûr, d’autres nœuds existent et servent à transporter des objets bien précis, comme celui pour emmailloter des pastèques. Chaque nœud semble avoir une destination précise, comme permettant « l’enveloppement d’un objet plat », « l’enveloppement d’un objet long », « l’enveloppement pour porter à l’épaule » ou « l’enveloppement pour porter une bouteille »
Ainsi, l’on constate un large éventail de nœuds, répondant à un besoin précis, et embrassant toutes les possibilités des formes existantes d’objets. De grandes chaînes reprirent cette technique, comme Lush, spécialisé dans les produits cosmétiques, et traduisant sur leur site le mot furoshiki par « baluchon pour le bain » ; et quand l’on sait que Lush produit des savons et des shampooings, il semble assez juste de dire que cette technique veille de mille ans fit un cercle et revint à son origine.
L’idéologie du Furoshiki
Le furoshiki est le miroir d’une époque soucieuse d’écologie. D’ailleurs le tissu lui-même peut être fabriqué à partir d’objets recyclés. Cette technique, pouvant se nommer origamis en tissu, encourage la vente de tissus jolis, notamment sur le site : bentocandco.com ou nourrit les esprits créatifs, comme sur le site furoshikiecoconcept.com, trouvant dans son étymologie même ce souci moderne : l’éco-concept.
Des tutoriels sont proposés sur Youtube également, mais chacun propose un moyen différent de parvenir à l’effet recherché. Car sur un site, visiblement plus spécialisé, l’on peut arriver à la conclusion qu’il existe trois grandes familles de techniques.
D’abord, l’Hirazutsumi, décrit comme le plus élégant, et idéal pour emballer des cadeaux. Ensuite, l’Hitotsumusubi, avec un nœud, et pour terminer, le Futatsumusubi, avec deux nœuds. Toutefois, il est facile de trouver un diagramme illustré avec toutes les techniques d’emballage, incluant toutes les autres, depuis l’Otsukai Tsutsumi jusqu’à la Sao Tsutsumi.
Ainsi, le furoshiki répond à un besoin environnemental, comme une réponse aux préoccupations du temps qui paraissent légitimes, mais offrent aussi la possibilité d’apporter une touche très exotique à un présent, comme la prolongation d’une technique veille de plus de mille ans, et toujours enseignée et apprise.