Énormément de femmes apprécient ce moment en fin de journée, où elles se sentent libérées après avoir dégrafé leur soutien-gorge. Porté depuis plus d’un siècle pour maintenir la poitrine, le soutien-gorge est l’un des accessoires indispensables pour les femmes. Mais cette pièce de lingerie est-elle réellement utile ? Penchons-nous sérieusement sur cette question.
Jean-Denis Rouillon remet l’utilité du soutien-gorge en question
Médecin du sport au CHRU de Besançon, le Dr Jean-Denis Rouillon a publié en 2013 le résultat d’une étude qu’il réalise depuis des années. Il remet en cause l’utilité du port de soutien-gorge. Depuis 1997, ce spécialiste a étudié 320 cas de femmes ne portant pas cet accessoire au quotidien.
Plusieurs constats ressortent de son étude :
- Le tissu qui maintient naturellement la poitrine ne fonctionne pas quand on est trop habitué au soutien-gorge. Ce tissu se trouve au niveau de la clavicule et plus il est sollicité, mieux il maintient la poitrine.
- Ne pas porter de soutien-gorge (même en faisant du sport) raffermit les seins et fait disparaître les vergetures. Ce n’est pas le cas quand on porte un soutien-gorge tous les jours et ce dès l’apparition des seins.
- On respire mieux sans et on se tient mieux sans soutien-gorge.
- Les mamelons remontent de 7mm par an quand on ne porte pas de soutien-gorge.
Le Dr jean-Denis Rouillon souligne toutefois que son étude a été réalisée sur des femmes volontaires non représentatives de la population française.
Le Dr Jean-Denis Rouillon n’est pas le seul à pointer le soutien-gorge du doigt
Sans étude scientifique ou autres démarches de ce genre, toutes les femmes peuvent se rendre compte par elles-mêmes que le soutien-gorge compresse le tour de la poitrine. Les effets néfastes ne se ressentent peut-être pas quand on porte un soutien-gorge à la bonne taille, mais une compression des petits vaisseaux lymphatiques est inévitable.
Pour rappel, ces vaisseaux transportent la lymphe qui est composée d’un liquide toxique à évacuer. Une quelconque obstruction à leur évacuation entraîne donc une accumulation de déchet et une mauvaise circulation de l’oxygène jusqu’aux cellules. Ce genre de dysfonctionnement peut entraîner l’apparition de kystes mammaires.
En tout cas, celles qui n’osent pas arrêter de porter un soutien-gorge doivent quand même laisser la poitrine respirer la nuit et à chaque fois qu’elles restent à la maison pour minimiser ces risques.
Est-il temps de tomber le soutien-gorge ?
Après de telles informations, on se pose évidemment la question. Si le soutien-gorge rend dépendante (parce que plus on en porte, plus on en a besoin) sans vraiment servir à quelque chose, pourquoi continuer à en porter ?
Et bien, il s’avère qu’arrêter d’en porter du jour au lendemain n’aurait pas de conséquences importantes pour les petits bonnets (A ou B) Par contre, avec des seins plus volumineux, il vaut mieux continuer à en porter pour une question de confort et parce que les seins s’affaisseraient indéniablement à cause de la gravité.
Par ailleurs, comme le soutien-gorge compresse la poitrine, de nombreuses personnes se posent la question sur un éventuel rapport avec le cancer du sein. Jusqu’à présent, aucune étude scientifique sérieuse ne confirme cette éventualité, donc il suffit de porter un soutien-gorge bien à sa taille pour ne pas comprimer la poitrine.
Porter ou non un soutien-gorge est pour le moment un choix personnel, même si beaucoup de femmes aimeraient bien ne pas en porter. En effet, certaines femmes se résignent à en porter par peur du regard des autres sur leur poitrine « nue » et « ballotante » En tout cas, il faut aussi sensibiliser les femmes sur le choix de la bonne taille de soutien-gorgepour qu’il soutienne sans compresser.
On poursuit le débat ici :