L’hologramme : outil des concerts du futur ?

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Le concept ne cesse de se développer et de s’étendre, au Japon, aux Etats-Unis, en Europe… Michael Jackson en 2014 au Billboard Music Award, Tupac en 2012 lors d’un concert de Dr. Dre et Snoop Dogg, ou encore Whitney Houston, décédée en 2012 et en tournée en 2016. Et aujourd’hui, même les politiciens s’y mettent ! En France, le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a récemment annoncé qu’il allait tenir un discours début février à Lyon et à Paris simultanément, grâce à la technologie de l’hologramme. D’autres politiciens avant lui ont eu recours à cette technique, notamment en Inde et en Turquie.

Mais plus fort encore, la société Hipe a annoncé avoir prévu pour l’année 2017 un show réunissant les hologrammes de Claude-François, Dalida, Mike Brant et Sacha Distel. Le spectacle, qui se déroulera au Palais des Congrès à Paris, aurait paru surréaliste il y a quelques années. Mais aujourd’hui, faut-il s’attendre à ce qu’il devienne la norme ?

hologramme mélenchon

Un business florissant

Imaginez un peu : tant d’artistes sont morts ! Et combien d’entre eux ont, en mourant, généré une espèce d’aura mystique ! Combien sont devenus des idoles, des espèces de demi-déesses et de demi-dieux immortels ! En leur donnant vie à nouveau, du moins pour le temps d’un concert, on donne à des milliers, des millions de gens l’occasion de concrétiser un rêve.

En effet, vous qui êtes nés dans les années 80 ou 0, n’avez-vous jamais dit que vous donneriez tout pour assister à un concert des Doors, de Claude François, des Beatles ? Rendez-vous compte : la possibilité d’assister à pareil concert n’est plus un fantasme ! En tout cas presque plus. Car la mode est récente.

Mais pour quiconque a l’intention d’investir dans un hologramme, c’est une véritable mine d’or : le nombre d’artistes auxquels il serait possible de redonner vie est presque illimité. Il suffit de mener une petite enquête, de voir combien de gens aimeraient voir tel artiste décédé en concert… ensuite, il ne manque plus que la technologie et les compétences nécessaires pour s’en servir.

Un risque de division des opinions

C’est comme dans tous les domaines : il y a ceux qui sont ouverts au changement, et il y a les puristes. On trouve un bon exemple dans le cas du concert de Dr Dre et Snoop Dogg, au cours duquel était intervenu l’hologramme du défunt Tupac Shakur. Ce dernier avait lancé un « comment ça va Dre » à l’intention du rappeur. Or, personne n’était sans savoir que les deux hommes n’avaient jamais été en bons termes.

hologramme tupac

À cause de cette incohérence dans le comportement de l’hologramme, un grand nombre de fans ont exprimé des réticences à l’idée de revoir des personnes décédées, dont on peut certes reproduire l’image mais dont l’esprit et la personnalité ne pourront jamais être ramenés à la vie.

Un outil du futur, même pour les vivants

Les morts n’ont pas le monopole de la technologie. Au contraire, les artistes de chair et d’os ont tout intérêt à mettre à profit la technique holographique pour augmenter leurs recettes. Imaginez, par exemple, que Beyoncé, ou encore que le groupe de rock mythique californien Red Hot Chili Peppers se produise au Hollywood Bowl. Imaginez maintenant que leurs corps et les mouvements de ceux-ci soient enregistrés par des capteurs et retransmis sous forme d’hologramme dans toutes les grandes salles de concert du monde, en temps réel… on obtient ainsi 5, 10, 20 concerts en un ! Le nombre de spectateurs serait alors colossal.

Bien sûr, encore faut-il mettre en place une telle machinerie, d’autant que rien ne garantit une réception favorable de la part du public.

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