Qu’est-ce qu’une image sexuellement dangereuse ?

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S’il y a parmi vous des amateurs de Hentai magazine ou que vous êtes simplement curieux, vous vous êtes sans doute sans doute déjà demandé quel critère permet de déterminer si image est sexuellement dangereuse.

Dans une société largement plus libérée qu’il y a quelques décennies, on observe ces derniers temps une résurgence d’inquiétudes concernant les images érotiques ou pornographiques.

Peuvent-elles heurter certains spectateurs ? Comment sont-elles considérées par la loi ? Y a-t-il des limites à ne pas franchir ? Autant de question qui auront pu traverser l’esprit de consommateurs de Hentai magazine.

Ceux-ci comme ceux qui n’ont pas une idée très claire du sujet évoqué par ce texte peuvent voir ici des exemples de manga érotique – à condition bien sûr d’être majeur.

Une législation peu claire

Si certains parmi vous ont eu quelques cours de droit durant leur scolarité, ils ont une idée de la complexité de légiférer sur des sujets de société.

Le législateur se heurte d’abord à un enjeu définitionnel. Si le terme « sexuel » ne pose pas trop de problème, « dangereux » est plus difficile à cerner. Déjà, parle-t-on de l’activité en elle-même ou bien de sa représentation ?

En d’autres termes, concernant un objet purement fictionnel comme le Hentai magazine, il est clair qu’aucun danger ne plane sur des acteurs, puisque les personnages ne sont que des dessins.

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Se pose alors la question du receveur, et là la loi française est un peu plus claire. C’est l’âge du lecteur ou du spectateur, et non l’image elle-même qui déterminera si le contenu est dangereux.

Cependant, en termes juridiques, il y a peu d’indications sur comment juger qu’une image est apte au non à être montrer à un jeune public : cela reste à la discrétion du juge et des utilisateurs.

En France, concernant les images pouvant être montrées à des adultes, l’ambiguïté de la loi ne comporte qu’une exception notable : la pédopornographie, soit le fait de montrer ou de regarder des actes sexuels impliquant des mineurs, est formellement interdite. Mais cela ne concerne pas, à l’évidence, les lecteurs de Hentai magazine.

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Hentaï magazine : l’enjeu du caractère fictionnel

Choisir d’interdire ou non certaines images au prétexte qu’elles sont perçues comme dangereuses donne des indications profondes sur le rapport d’une société au corps et à la liberté individuelle.

Qui ne se souvient pas que des grands classiques, comme les Fleurs du Mal ou Madame Bovary furent interdits par la censure entre 1860 et 1870 ?

Cela ne veut pas dire que le débat ne peut avoir lieu et qu’il faut jeter l’anathème à toute volonté d’encadrement, mais les tentatives de législations méritent d’être analysées à l’aune de ce qu’elles revendiquent implicitement.

Si, au Royaume-Uni, le législateur a tenté d’énumérer les cas d’« extreme pornography » (au risque de quelques maladresse décrites ici), en France il a choisi de donner une définition globale, laissant une large place à l’interprétation.

Là où c’est problématique, en particulier concernant le Hentai magazine, c’est que la loi française a choisi, par la voix du sénateur Charles Jolibois en 1998, d’interdire les images pornographiques avec des mineurs comme leur « représentation » (article 227-23 du code pénal).

Or, si cette décision fut prise pour pouvoir inclure les images de synthèse, elle soulève quelques questionnements, en particulier concernant la place de l’art dans la loi. Peut-on confondre ce qui ressort de la réalité – les attouchements sexuels sur mineur ou la sexualité ultraviolente – et ce qui relève du réalisme ?

Qu’on se rassure, le Hentai magazine n’est pas directement menacé par cette lacune législative. Cependant, d’aucuns appellent à la vigilance vis-à-vis de lois qui ne sont pas sans rappeler le délit d’outrage aux bonnes mœurs, dans la mesure où elles peinent à circonscrire en quoi des représentations fictionnelles peuvent être dommageables à des individus majeurs.

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