Alors que 2014 a été l’année la plus chaude depuis 130 ans, la France se prépare à accueillir la 21ème Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de 2015 prévu du 30 novembre au 11 décembre prochain. L’environnement sera donc un des dossiers phares du gouvernement en 2015 et ce n’est pas Ségolène Royal ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie qui dira le contraire.
Conférence sur l’environnement : quels sont les enjeux ?
C’est un rendez-vous crucial qui va se jouer en décembre prochain à Paris. En effet, cette conférence doit mener au premier accord universel et contraignant sur le climat pour maintenir la température globale en deçà de 2°C.
La situation est préoccupante, les conclusions des travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), disponibles sur le site du ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, ont démontré que l’activité humaine est responsable de l’aggravation du dérèglement climatique et que l’inaction aurait des conséquences plus que néfastes.
Le rapport 2014 du Programme des Nations Unies a relevé que le ralentissement du développement humain était en partie lié à ce phénomène à cause de l’augmentation de la fréquence des catastrophes naturelles. Dès lors, la transition de nos sociétés et de nos économies est essentielle pour éviter de courir à la catastrophe tant écologique que financière.
Le rôle de la France
Ce sera une étape décisive pour la négociation du futur accord international qui entrera en vigueur en 2020, l’objectif étant que tous les pays (en particulier les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, pays développés comme pays en développement) soient liés pour la première fois par un accord international sur le climat.
La France a une double responsabilité lors de cet événement :
- Tenir son rôle d’hôte pour les 20 000 délégués et observateurs attendus sous l’autorité des Nations Unies
- Faciliter la négociation auprès des parties prenantes afin de permettre l’adoption d’un consensus
La ministre sera-t-elle à la hauteur ?
Quelles solutions envisagées ?
Un agenda des solutions a été créé représentant l’ensemble des initiatives complémentaires à l’accord international attendu à Paris, il concerne gouvernements et acteurs non-étatiques. Il a été mis en place pour soutenir et donner de l’ampleur aux engagements pris par les États dans le cadre de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de l’adaptation aux impacts du dérèglement climatique et au financement de ces actions.
L’impact de cet agenda pourrait se répercuter sur la conférence :
- En complétant l’accord intergouvernemental par des projets concrets à l’initiative d’autres grands acteurs de la transition comme les entreprises, les collectivités territoriales et les citoyens pour amorcer le changement dès à présent.
- En axant le débat sur les bénéfices et non sur les inconvénients, le monde a tant à gagner de la transition des sociétés et des économies vers un modèle plus équilibré, écologique et durable.
- En intensifiant nos actions d’ici à 2020, afin d’acquérir une crédibilité qui permettra d’atteindre les objectifs fixés.
Ce n’est pas une scène d’ouverture d’un film catastrophe mais bien la réalité, la conférence sur l’environnement doit aboutir à un consensus à l’échelle mondiale, les experts sont formels, l’avenir de l’humanité est en péril. Nous avons tous notre part de responsabilité, à nous de la prendre et aux gouvernements de nous donner la marche à suivre. Pour plus d’informations, consultez le site du Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie.
Pour approfondir le sujet, lisez l’article « De Rio à Lima : 20 ans de négociation pour renforcer le système multilatéral initié par la Convention climat » ou regardez cette vidéo qui traite du sujet.