Transmission d’entreprise : tout ce qu’il faut savoir

0
2257

Faute de repreneurs, le travail d’une vie peut être amené à disparaitre. Pour éviter cette issue, un entrepreneur se doit de bien préparer sa transmission d’entreprise, et ce, sur plusieurs années. Cela peut sembler long, mais c’est la clé d’une transmission réussie. Découvrez tous nos conseils pour transmettre efficacement une entreprise.

L’anticipation pour devise

Quelles que soient les raisons qui incitent un entrepreneur à vouloir céder son entreprise (retraite, changement d’activité, maladie, difficultés financières…), il est indispensable d’être accompagné pour anticiper toutes les difficultés qui peuvent survenir au cours du processus de transmission d’entreprise, mais également l’après-cession.

Par exemple, s’il envisage un changement d’activité, le chef d’entreprise peut effectuer un bilan de compétences, voire se former à sa nouvelle activité, en plus de s’informer pour définir son plan stratégique de cession.

Un diagnostic fidèle et objectif de l’entreprise à céder

Un diagnostic de l’entreprise à transmettre est indispensable pour évaluer ses forces, ses faiblesses, mais également son mode de fonctionnement. Il doit être le plus objectif possible afin d’établir un document unique qui permettra à l’entrepreneur de répondre clairement à toutes les questions que pourraient poser de potentiels repreneurs.

Le diagnostic doit donc porter sur les éléments suivants :

  • le business en lui-même (produits, marché, concurrence, stratégie de l’entreprise) ;
  • les ressources humaines ;
  • la comptabilité ;
  • les moyens ;
  • les aspects juridiques ;
  • les aspects financiers ;
  • la qualité, sécurité, environnement.

Si ce diagnostic peut être réalisé en partie par le chef d’entreprise lui-même, il est réellement opportun, à cette occasion, de s’appuyer sur un regard professionnel et extérieur pour maximiser ses chances de réussir sa transmission d’entreprise. Ainsi, l’entrepreneur peut se rapprocher des réseaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie ou de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat dont il dépend, par exemple, pour trouver les conseils et les professionnels adéquats (expert-comptable, avocat, notaire, conseiller en fusions-acquisitions, acteurs du financement…). Il peut également prendre attache auprès de l’association des Cédants et Repreneurs d’Affaires (CRA), le réseau Entreprendre, entre autres.

Découvrez les bonnes questions à se poser dans le cadre d’une reconversion professionnelle avec Entreprise-et-compagnie.fr.

Ne pas confondre la valeur et le prix de l’entreprise

Souvent confondue avec son prix qui répond à des critères d’offre et de demande, la valeur d’une entreprise est estimée en fonction de ses biens matériels (machines, immobilier…) et immatériels (brevets, fichiers clients, marques, logiciels…). Pour estimer sa valeur dans le cadre d’une transmission d’entreprise, on peut adopter deux approches différentes : l’approche patrimoniale ou l’approche dite de rendement.

Approche patrimoniale

Elle a pour objectif d’évaluer ce que possède la société (ses actifs) avant d’en déduire la valeur dégagée de celle de ses dettes pour dégager son actif net, également appelé situation nette.

Approche dite de rendement

Cette approche a pour objectif d’évaluer la valeur d’une entreprise au regard de son aptitude à dégager des bénéfices à plus ou moins long terme, tout en intégrant la part de risque de non-réalisation de ces derniers. Jugée utile, car elle permet de se projeter dans le futur, cette méthode permet aussi aux potentiels repreneurs d’estimer la rentabilité espérée de l’entreprise.

Définir un mode de cession

Dans le cadre d’une transmission d’entreprise, il est possible de réaliser la cession auprès d’un membre de sa famille, des salariés de la société ou un tiers. En fonction du repreneur, les modalités diffèrent.

Cession familiale

Naturellement privilégiée, surtout si les enfants ou des membres de la famille œuvrent dans la société, cette transmission d’entreprise peut être réalisée par le biais d’une donation ou d’une vente pour lesquelles il faut impérativement se rapprocher d’un notaire.

Cession aux salariés

La transmission d’entreprise peut être faite au profit des salariés qui ont l’avantage de connaître la société, sa clientèle et ses fournisseurs. Elle est donc entre de bonnes mains surtout si les collaborateurs sont de bons gestionnaires.

Cession à un tiers

Contrairement aux deux premiers cas de figure, un tiers ne connaît pas forcément l’entreprise. Il faut donc lui donner le maximum d’éléments pour lui permettre de prendre en main la société de manière efficace et sûre, d’où l’importance de constituer un bon diagnostic et un dossier de cession très documenté.

Trouver un repreneur

Une transmission d’entreprise réussie, quand elle n’est pas réalisée au profit d’un membre de la famille ou d’un ou plusieurs salariés, passe par la recherche d’un repreneur, et ce, dans la plus grande discrétion afin de ne pas déstabiliser les équipes, les fournisseurs, les clients, dans un premier temps.

Outre les réseaux évoqués plus haut, il est possible désormais de faire connaître son projet de manière confidentielle à travers la plateforme Equiteasy qui met en relation entrepreneurs et repreneurs.

Il est également possible de passer par un mandataire.

Dans tous les cas, l’annonce relative au projet de transmission d’entreprise devra être claire et, si possible, assortie de visuels attrayants

Conclure et vendre

Mais avant d’y parvenir, il faudra passer par un certain nombre d’étapes indispensables à la réussite de la transmission de l’entreprise.

Négociation

Après avoir validé différents éléments de la cession (prix de la cession, délais et conditions de reprise, termes du protocole d’accord, accompagnement éventuel du repreneur), il est important que la négociation se conclue par l’octroi d’une exclusivité contre une lettre d’intention de reprise, puis par un accord de confidentialité, afin de sécuriser en amont la vente.

Signature définitive

Elle est apposée sur le document définitif : l’acte de cession ou « closing ». Ce document n’est toutefois pas signé tant que la date de paiement n’est pas arrêtée. De plus, les différentes démarches administratives obligatoires doivent être réalisées ([immatriculation, publicité de l’acte, enregistrement de l’acte de cession et des nouveaux statuts au service des impôts…].

Accompagner son successeur

L’ensemble des démarches réalisé, il est temps de transmettre le relais en restant dans l’entreprise de manière transitoire et comme convenu dans l’acte de cession. Une manière douce également pour tourner la page…

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici